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COOPÉRATION Acooa : ça sert !

Deux journées bien remplies : Près de 1 500 participants ont fait le déplacement entre les 19 et 20 décembre dernier au Palais des congrès à Paris pour assister au premier congrès d'Acooa. Au programme : les AG et les séances publiques de Coop de France et ses sections, l'AG et la convention d'InVivo, ainsi que le colloque Acooa portant sur l'évolution des modes de consommation.R. FOURREAUX

L'Alliance des coopératives agricoles a fait le point sur l'avancement de ses quatre chantiers initiés il y a un an, pour une application dès 2013.

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1. La représentation

« Si on est bon à Paris, on l'est moins à Bruxelles, déplore Christian Pèes, président d'Euralis. On n'est pas assez bien organisé pour faire du bon boulot. » Dans les mois qui viennent, Acooa va donc s'attacher à structurer cette fonction régalienne de Coop de France et professionnaliser le regard des salariés sur le lobbying.

2. La formation

Il s'agit à travers ce chantier de formaliser la gouvernance, élément de la performance coopérative. « Car si la formation auprès des salariés fonctionne plutôt bien, estime Jérôme Calleau, président de la Cavac, on ne peut pas en dire autant du côté des élus. » Au-delà d'élever le niveau de formation, l'ambition est que chaque coop puisse développer un plan de formation pour les administrateurs. Pour Acooa, il s'agit de proposer une offre de formation plus lisible et plus crédible autour d'un institut de formation pour la fin du premier semestre 2013. Cette offre pourrait être structurée autour d'un label qualitatif du type « Acooa compétence ».

3. La communication

C'est le chantier phare. « Le projet qu'on vous propose n'a jamais été fait nulle part », lance Pascal Prot, président de Vivescia, à l'attention des dirigeants de coops. Ce plan de communication sur la coopération agricole, prévu sur trois ans, est financé par chaque coop volontaire, le taux de participation étant de 0,017 % du CA consolidé (avec un minimum et un plafond). Ce qui représente un potentiel maximum de 11 M€ par an. Les promesses de dons dépassent pour l'instant la moitié du budget cible, évalué à 7 à 8 M€. « Il y a urgence à expliquer ce que nous faisons », ajoute-t-il, prenant l'exemple du débat qui a eu lieu lors de la séance publique de Coop de France sur les récentes décisions de l'Autorité de la concurrence qui semblent remettre en question le phénomène de concentration des coops. Pour Pascal Prot, « il est hors de question de s'adresser au consommateur ». La cible, ce sont d'une part les citoyens, le décideur, les parties prenantes et d'autre part, au niveau local, les adhérents, « pour redonner une fierté d'adhésion à la coop ». Un groupe de quatre ou cinq directeurs de communication des coops vont travailler à un appel à projets auprès d'agences pour lancer la campagne à l'automne.

4. L'export de vins

« On a réussi à constituer un noyau de sept à huit structures coopératives déjà positionnées à l'export, qui vont réfléchir à des marques et des cibles », annonce Denis Verdier, président de la Confédération des coopératives vinicoles de France. L'objectif est de créer, à partir de ce « noyau », qui représente la première puissance mondiale productrice de vin, un leader des caves coopératives à l'exportation. Ce qui offre une conclusion de choix pour le président, Philippe Mangin : « Il y a un an, on disait Acooa, ça sert à quoi ? Eh bien voilà. Je crois que ce qui vient d'être fait pour le vin peut être imaginé pour d'autres filières. »

Renaud Fourreaux

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